L’Avenir – Local: entre Sambre et Meuse – 11 sep. 2017 – Jean-Louis JACQUEMYN (l’article en jpeg)
On ne prévoyait pas une telle opposition à l’extension du zoning. Les riverains présents l’ont fait comprendre au monde politique.
C’est un NON catégorique que la soixantaine de personne a adressé à la bourgmestre Christine Poulin et à l’échevin Bedoret, ainsi qu’aux représentantes du BEP venues présenter le projet et l’étude d’incidence qui y est liée.
Pour l’assemblée, il y a que des points négatifs à cette extension. « De plus, i l n’y a jamais eu le moindre chômeur qui a été engagé dans ce zoning , affirme cette ex-employée au Forem, l ’argument de l’emploi ne tient donc pas la route. » Alors que l’échevin Naveau annonçait qu’il n’y aurait sans doute guère de réticences, aucune des 60 personnes présentes ne s’est présentée comme favorable à ce projet!
Pourquoi?
Tour à tour, le public a fait part de ses remarques sur l’absurdité d’un tel projet à cet endroit. « Il y a plein de friches industrielles de zones commerciales à l’abandon, pourquoi encore enlaidir notre quartier ?», s’insurge ce voisin du zoning. D’autres s’interrogent sur les conditions de communication de cette étude. « Je connais plein de gens de Chastrès et de Pry qui ne sont pas au courant de cette réunion d’information, pourquoi seul les voisins immédiats ou ceux qui pourraient être expropriés ont été avisés? Pourquoi ne pas avoir fait cette réunion plus tôt, il ne nous reste qu’une semaine pour réagir! On dirait qu’on a fait exprès d’envoyer le courrier durant les vacances, pour qu’il n’y ait personne…»
La bourgmestre tente de rassurer en expliquant que la procédure a été respectée mais le public semble croire que tout est déjà joué d’avance, que les dés sont pipés: « on n’oblige rien, nous ne sommes qu’au stade de l’étude! » Une étude qui semble déjà trop avancée et trop orientée selon les détracteurs, « mais il faut bien que le bureau d’étude fasse son travail et passe en revue les différentes pistes et recommandations».
Un manque de contrôle
Les citoyens font part de leurs vives inquiétudes par rapport au système de contrôle des éventuelles futures entreprises. Si avant de s’installer, les promoteurs doivent demander un permis d’exploitation qui peut être assorti de conditions, il est toutefois difficile de les faire respecter. Et un riverain fait part de ses observations selon lesquelles certains occupants du zoning actuel incinèrent leurs déchets sur place, ne suivent pas les recommandations en matière de plantation ou de déversement des eaux usées… Un contrôle parfois difficile à effectuer.
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