Question orale du 02/06/2015 à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l’Action sociale et du Patrimoine

Monsieur le Ministre, depuis plusieurs mois maintenant, les travaux sur la N5 entre Fraire et Somzée et entre Neuville et Philippeville vont bon train. C’est une bonne chose, je dois quand même le signaler. Cette nationale, on le sait, est destinée à devenir une véritable autoroute.

Pour réaliser les travaux sur ces tronçons, la circulation est ramenée à deux bandes d’un seul côté de la chaussée et la vitesse y est limitée à 50 kilomètres par heure. Des déviations sont renseignées lorsque cela s’avère nécessaire. Celles-ci conduisent les automobilistes à emprunter des voiries communales parallèles.

Par ailleurs, certains automobilistes, pour éviter les travaux, les détours et déviations, traversent également les villages avoisinants, et notamment, je tiens à le préciser, de nombreux poids lourds.

Ce sont, ainsi, des routes communales, particulièrement à Laneffe, Somzée et Fraire, mais aussi du côté de Philippeville et Neuville, qui sont prises d’assaut. Ces routes ne sont pas destinées à accueillir un tel charroi, pendant une aussi longue durée. Je précise, à ce dernier égard, qu’il est question de 220jours ouvrables de chantier. Les dégâts y sont d’ores et déjà assez visibles.

Vous savez très bien que l’on éprouve des difficultés à boucler les budgets communaux, vu ce que l’on a imposé à ces entités depuis deux ans maintenant. Les maigres budgets communaux ne peuvent supporter la réfection de ces routes endommagées.

Lorsqu’il s’agira de procéder à la réfection de ces routes communales, avez-vous prévu un budget pour dédommager les communes concernées ? Comment entendez-vous procéder ?


Réponse du Ministre

Madame la Députée, en règle générale, l’optique est souvent de privilégier les déviations sur le réseau régional. D’ailleurs, sur le tronçon Somzée-Fraire, toutes les déviations empruntent des voiries SPW.

Il n’y a donc pas d’itinéraire de déviation signalée via des voiries communales.

De façon générale toujours, dans le cas où des itinéraires signalés se font sur le réseau communal, un état des lieux des voiries, inclus dans les itinéraires de déviation, est dressé préalablement à la mise en œuvre de ces des déviations.

Si nécessaire, des réparations ponctuelles sont effectuées, si des dégâts réels sont constatés, pendant ou au terme de l’utilisation de ces voiries comme déviation.

Bien que, de façon globale, mon administration et la SOFICO ne disposent pas de budget pour intervenir sur les voiries communales, qui ne relèvent pas de mes compétences. Mais cela me paraît, a priori, logique que, si c’est en raison d’un chantier qui a lieu sur les voiries régionales, que des voiries communales sont dégradées de manière plus accentuée, il y ait aussi, par principe de correction, une intervention qui puisse être envisagée, ne fut-ce que pour l’essentiel des dégâts.

Il est important de signaler que la préparation d’un chantier d’une telle ampleur est concertée avec les communes concernées et que les itinéraires des déviations sont décidés en collaboration avec les communes et les services de police.

De même, mon administration ne peut être tenue responsable des dégâts causés sur des itinéraires empruntés par des usagers qui n’ont pas été, eux, signalés comme déviation.


Je voudrais quand même ajouter que quand on a les finances communales dans ses attributions, on fait des plans pluriannuels au niveau des voiries, qui sont de plus en plus difficiles à faire, étant donné que l’on a beaucoup de choses à payer.

Je rencontre le cas, notamment, sur une voirie à Laneffe; celle-ci était encore en état et avait été programmée dans les 10 ans. Mais ici, elle est tout à fait démolie, parce que les gens décident de ne pas s’embringuer dans les travaux. On a eu les convois de camions qui viennent travailler sur la N5, et ce n’est pas peu dire. Cette voirie est complètement à refaire. Dès que les travaux de la N5 seront terminés, je devrai évaluer la situation, parce qu’il y a des commerces tout le long, ce qui n’était pas prévu dans le plan pluriannuel. C’est pour cela que j’avais posé cette question.

Ce n’est pas facile à gérer pour les communes. Même si c’est une bonne chose que les travaux soient effectués sur les routes régionales, c’est un atout, mais cela reste difficile à gérer pour les communes.

Mon collègue de Philippeville a exactement le même problème.


L’enregistrement mp3

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