Question d’actualité du 22/06/2016 à M. Jean-Claude MARCOURT, Ministre de l’Economie, de l’Industrie, de l’Innovation et du Numérique
Monsieur le Ministre, l’académie des entrepreneurs sociaux et la CBC viennent de publier leur baromètre pour les entreprises sociales en Belgique. On y constate que le taux d’emploi salarié y a augmenté de 11,5 % de 2008 à 2014 et qu’à l’heure actuelle il représente 11,9 % du travail salarié en Belgique. On y constate également que c’est dans les grandes entreprises, avec plus de 100 personnes, sociales du secteur privé que l’emploi de salarié est le plus développé, contrairement à ce que voudrait démontrer le préjugé qui pense que les entreprises d’économie sociale sont réservées à de petites entreprises.
On peut également y constater que ce concept d’économie et d’entreprise sociale est très méconnu en Belgique et que La Libre Belgique reflète le fait que seulement un Belge sur trois aurait entendu parler du concept d’entreprise sociale.
Quelles ont été vos réactions suite justement au dépôt de ce baromètre national ? Quelles mesures la Wallonie envisage-t-elle pour faire connaître ce concept d’entreprise et surtout pour l’y développer quand on sait que ces entreprises fournissent de l’emploi à des personnes qui souvent n’ont pas de qualification professionnelle très pointue ?
Réponse du Ministre
Madame la Députée, l’étude porte sur les entreprises sociales. Permettez-moi méthodologiquement de faire une distinction entre les entreprises du secteur social, le secteur d’aide aux personnes, mais aussi les maisons de repos notamment, et les entreprises d’économie sociale qui sont des entreprises qui répondent aux prescrits du décret de ce Parlement.
Il n’en demeure pas moins vrai que vous avez raison de dire que tout ce qui touche aujourd’hui au développement social et à l’aide aux personnes notamment, mais pas seulement, est un secteur qui se développe, notamment en raison du vieillissement de la population qui nécessite énormément d’emplois. C’est un des gisements d’emploi sur lequel il faut être particulièrement attentif.
Par ailleurs, je dirais que notre population, un peu à l’instar de M. Jourdain dans le Malade imaginaire, nous faisons du social sans le savoir et des entreprises sociales ne sont pas toujours reconnues comme telles par nos concitoyens, alors qu’elles sont dans ces secteurs. Il y a là la nécessité de mettre en évidence la capacité des différentes structures. Avec M. Maxime Prévot, il y a la volonté très claire de soutenir ces structures qui doivent permettre de rendre des services aux citoyens.
En ce qui concerne plus particulièrement le secteur d’économie sociale, en 2016, nous avons fait l’effort le plus important de ces dernières années pour soutenir des initiatives, c’est près de 7 millions d’augmentation du budget. Par ailleurs, avec l’émergence des coopératives, qui aujourd’hui prennent un élément tout à fait intéressant et de développement, permettent de développer un certain nombre d’initiatives qui, sans cela, ne verraient pas le jour.
En tout cas, vous avez raison, je pense qu’il faut être attentif et probablement relancer le concept d’entreprise dans le secteur social et le concept d’économie sociale.
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