Question écrite du 5/10/2015 à Madame MILQUET, Joëlle, Vice-présidente et Ministre de l’Education, de la Culture et de l’Enfance

Depuis 2007, l’épreuve externe du Certificat d’étude de base (CEB) est obligatoire en fin de 6ème primaire.

L’épreuve certificative externe suivante inscrite au cursus scolaire de nos enfants se situe en fin de deuxième secondaire, le CE1D.

Le CEB présente un volet « mathématique ». Depuis, 2009, une des épreuves obligatoires du CE1D porte également sur les mathématiques.

Pourriez-vous m’indiquer le taux de réussite, depuis 2009, à l’épreuve de mathématique du CEB et du CE1D ? Depuis 2009, chaque année, combien d’élèves ont présenté ces épreuves et les ont réussies ?

Si l’on compare les taux de réussite entre la partie d’épreuve du CEB portant sur les mathématiques et celle du CE1D sur la même matière, quelle est votre analyse de ces chiffres ? Y-a-t-il correspondance ou discordance ? Y-a-t-il une évolution depuis 2009 ?

S’il y a discordance, comment l’expliquez-vous ?

Suite aux initiatives prises en 2014 (groupe de travail sur l’harmonisation des épreuves, amélioration du processus de testing, etc.), quels sont les effets constatés en juin 2015 ?


Réponse de la Ministre

Madame la Députée,

Pour rappel et tel que l’énonce le décret du 2 juin 2006, ce n’est qu’à partir de l’année scolaire 2012-2013, que les épreuves externes certificatives portaient obligatoirement sur la formation mathématique. En 2009-2010, il ne s’agissait que de l’étape expérimentale de ce processus tandis que pour les années 2010-2011 et 2001-2012, les épreuves en mathématiques n’étaient pas encore obligatoires.

L’analyse en matière de concordance et discordance ne peut donc intervenir qu’à partir des résultats au CE1D de juin 2013.

Le tableau ci-dessous reprend un récapitulatif complet des données CEB et CE1D pour les mathématiques par année et par épreuves avec le nombre d’élèves concernés, le score moyen ainsi que le taux de réussite.

La lecture de ce tableau comparatif montre que les résultats des élèves au CE1D sont moins bons que les résultats des élèves au CEB. Si cette remarque est valable pour l’ensemble des disciplines concernées, ces écarts sont plus importants en mathématiques.

Afin d’expliquer cette situation, en 2012, un groupe de travail « articulation CEB/CE1D » composé d’inspecteurs du primaire et du secondaire et d’un membre du Service de Pilotage a été mis en place pour étudier la problématique des différences de résultats entre le CEB math et le CE1D math. Le rapport de ce groupe « Du primaire au secondaire : continuité ou rupture dans les évaluations externes certificatives en mathématiques » a mis en évidence plusieurs différences.

En résumé, le groupe a pointé des différences au niveau du statut social des épreuves, mais aussi au niveau même de la conception des épreuves proprement dite. Il a constaté un saut conceptuel entre les étapes II des socles de compétences (de la 3e à la 6e année de l’enseignement primaire) et III (le premier degré de l’enseignement secondaire), ce qui les a amenés à se poser un certain nombre de questions relatives à la conception du référentiel « Socles de compétences ».

De plus, dans le rapport du groupe, trois axes d’harmonisation entre les deux épreuves ont été envisagés :

  • se doter d’un même outil de pilotage lors de la conception des épreuves ;
  • pondération entre domaines et niveau taxonomique ;
  • analyse des verbes utilisés dans les consignes.

Suite à ce rapport, à la demande de la Commission de pilotage (COPI), un groupe « Intervision CEB/CE1D math » a été mis en place. Ce groupe composé de concepteurs soit du CEB (partie mathématique) soit du CE1D math avait pour objectif de :

  • s’assurer de la cohérence des démarches respectives lors de la conception des deux épreuves certificatives ;
  • renforcer si possible cette cohérence ;
  • découvrir d’éventuelles différences conceptuelles, les analyser et, à défaut de les éliminer, être en mesure de les justifier ;
  • rédiger, à l’attention la Commission de Pilotage, une synthèse des travaux.

Un tel groupe a été également mis en place pour le français. Les rapports de ces deux groupes ont été remis à la Commission de pilotage qui les a approuvés.

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