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La Nouvelle Gazette – Entre Sambre et Meuse – 17 fév. 2017
On connaît désormais les douze membres effectifs constituant la commission d’enquête chargée de faire toute la lumière dans le dossier de l’intercommunale liégeoise Publifin. Parmi eux, on retrouve la députée-bourgmestre de Walcourt, Christine Poulin (PS), ainsi que le député wallon originaire de Fosses-la-Ville, Gilles Mouyard (MR). Les deux députés de l’Entre-Sambre et Meuse sont impatients que la vérité soit établie dans cette affaire.
Parmi les six représentants du PS au sein de la commission d’enquête, on retrouve la députée-bourgmestre de Walcourt Christine Poulin (PS), pour qui c’est une nouveauté.
« C’est une première expérience intéressante, que je vais vivre à fond, comme ce fut ma première expérience en tant que députée. Et je vais faire de mon mieux », nous a-t-elle assurés ce jeudi.
La Walcourienne a été choisie à la demande son parti. « Il n’y a pas de Liégeois, donc ça réduisait déjà le nombre. Et de par mon expérience dans ma petite commune, je connais très bien les intercommunales. »
Très proche de sa population, Christine Poulin ressent d’autant plus l’importance aux yeux des citoyens, de faire éclore la vérité dans cette sombre affaire. « Comme je suis énormément sur le terrain communal, je me rends compte de la déception des gens. Publifin a creusé un fossé entre les citoyens et le politique. Il est grand temps qu’on fasse quelque chose », estime la députée-bourgmestre socialiste de Walcourt.
« Je reçois souvent des gens dans mon bureau, qui se retrouvent face à des difficultés financières importantes, et pour qui 100 euros, c’est une somme qu’ils n’ont pas. Alors, je peux comprendre la réaction des gens quand ils entendent que certains ont touché des émoluments conséquents sans avoir fait quoi que ce soit. »
En tirer des leçons
Pour Christine Poulin, il sera crucial de pouvoir tirer des leçons de cette désormais tristement célèbre saga.
« Nous faisons un métier comme un autre. On se doit d’être transparents car c’est un métier public, et de l’argent public est en jeu. »
Si certains membres mis en cause dans ce dossier font également partie du PS, cela ne gêne pas le moins du monde Christine Poulin.
« On se doit d’être correct vis-à-vis de l’électeur, et même vis-à-vis des autres. Il faut traiter tout le monde sur le même pied d’égalité, quelle que soit la couleur politique. »
Participer à cette commission durant cinq mois demandera un travail d’organisation à la députée-bourgmestre de Walcourt.
« Habituellement, les réunions du Collège se tiennent le jeudi. Nous allons nous concerter et voir s’il n’est pas possible de déplacer le jour. » Récemment, Christine Poulin a assuré que, quoi qu’il advienne, sa commune passerait toujours avant sa fonction de députée wallonne. De quoi rassurer ses concitoyens de Walcourt.
Elle doit Réorganiser son emploi du temps communal
Si au sein de la commission spéciale, Christine Poulin n’était que suppléante, elle est cette fois membre effectif de cette commission d’enquête.
« Mon suppléant est Eddy Fontaine. Nous allons nous arranger, comme nous le faisions déjà dans le cadre des cumuls, lorsque je ne pourrai pas être présente au Parlement », a-t-elle précisé.
Concernant le délai fixé à cinq mois, cela ne semble pas être le plus important aux yeux de la députée-bourgmestre.
« Le délai n’est pas tout à fait fixe. Si on voit que ça traîne, il sera prolongé. Je suivrai de toute façon la décision de la présidente de la commission. Le plus important, c’est de travailler et de mettre les choses au clair. Et je pense qu’on ne peut pas non plus faire traîner ça en longueur, car les gens sont dans l’attente de connaître la vérité. »
Les membres se réuniront pour la première fois mardi prochain afin d’auditionner le trio de conseillers provinciaux impliqués dans le dossier : André Gilles (PS), président de Publifin et Nethys ; Georges Pire (MR) et Dominique Drion (cdH), les deux vice-présidents de Nethys.
W.A.
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